Quand le ramassage d'animaux va-t-il reprendre ?
Atemax n'arrive plus à ramasser les animaux morts, le préfet monte au créneaux
Comme sur l'ensemble de la France, la Normandie est confrontée à des difficultés de ramassage d'animaux morts par l'entreprise Atemax. Le préfet, Xavier Brunetière, a pris un arrêté demandant à l'entreprise des mesures d'urgences afin de retrouver une situation normale de collecte d'animaux. Les éleveurs sont excédés.
Comme sur l'ensemble de la France, la Normandie est confrontée à des difficultés de ramassage d'animaux morts par l'entreprise Atemax. Le préfet, Xavier Brunetière, a pris un arrêté demandant à l'entreprise des mesures d'urgences afin de retrouver une situation normale de collecte d'animaux. Les éleveurs sont excédés.
La collecte d'animaux morts par Atemax a été stoppée à l'échelle de l'ensemble de la France. Un arrêt qui s'explique par un engorgement de la totalité des usines de traitement du groupe Akiolis dont fait partie Atemax. C'est le cas du site basé dans l'Orne.
Un ramassage encadré
Sur le terrain, cela s'est traduit par deux veaux morts nés déclarés le 18 août, et ramassée le 22 août dans le Granvillais, une vache déclarée le mercredi 21 août dans le Coutançais, et en attente d'être ramassée le lundi suivant, des veaux déclarés le lundi 19 août et ramassés le 23 août, des porcs déclarés le mercredi 21 août, et en attente le lundi suivant dans le sud Manche. Pourtant, " la réglementation encadre nos interventions avec un délai maximum de deux jours francs après la demande de l'enlèvement ", précise le site d'Atemax.
Touchés par deux épidémies
Même si la Manche n'est pas encore fortement touchée par les épidémies sanitaires liées à la MHE (maladie hémorragique épizootique) et la FCO (Fièvre catarrhale ovine), les éleveurs restent inquiets. Les départements normands restent confrontés à des perturbations dans l'organisation de l'équarrissage. Par communiqué, la préfecture de la Manche rappelle l'objectif de l'équarrissage, à savoir " prévenir les risques sanitaires en éliminant les déchets biologiques de manière sécurisée et respectueuse de l'environnement. "
Un arrêté préfectoral
" Les dysfonctionnements de l'usine de traitement située dans l'Orne entraînent ainsi un retard dans les acheminements. Les sites de collecte situés à Saint-Hilaire-du-Harcouët et à Néhou, comme dans de nombreux autres départements sur le territoire national, arrivent à saturation ", indique le préfet de la Manche, Xavier Brunetière, qui le 24 août 2024 a pris un arrêté prescrivant à l'opérateur " des mesures d'urgence pour évacuer dans les meilleurs délais les stocks présents sur les sites de collecte de Saint-Hilaire-du-Harcouët et de Néhou et réorganiser son processus de prise en charge afin de rétablir rapidement la situation. "
Des éleveurs agacés
Les opérations de collecte dans les exploitations agricoles, les abattoirs et les autres établissements collectés, devraient retrouver leur rythme normal tout en résorbant progressivement le retard accumule. C'est ce qu'espèrent les éleveurs, qui doivent faire face au développement d'odeurs, à des situations malaisantes quand elles reçoivent des touristes, ou encore s'interrogent face aux épidémies sanitaires qui se propagent par les moustiques. " Heureusement qu'il pleut ", s'agace une éleveuse.
Autorisé à enfouir l'animal
Mais c'est le dernier mail d'Atemax envoyé aux éleveurs qui portaient réclamation qui a fait sortir de ses gonds le GDS de la Manche.
Le mail précise que "les Chambres d'agriculture, les GDS et les DDPP des départements ont été informés" du problème de collecte. " Avec leur accord, vous pouvez enfouir l'animal. Nous ne sommes pas en mesure de collecter pour l'instant ", précise Atemax. "Je n'accepte pas ce mail", s'insurge Hervé Marie, président du GDS de la Manche. " Qui a donné l'accord de rédiger ce mail ? Qui a donné l'ordre de l'envoyer. C'est la porte ouverte à tout et n'importe quoi surtout dans un contexte sanitaire délicat ", s'insurge Hervé Marie, président du GDS de La Manche, qui espère que l'État prendra des mesures face à Atemax, d'autant plus que les éleveurs paient une cotisation ATM (Animaux trouvés morts) pour bénéficier du service public de l'équarrissage. L'enfouissement est tout simplement interdit.
Continuer de télédéclarer
Malgré cette situation, Atemax recommande fortement de continuer à télédéclarer les animaux décédés en attendant la reprise des collectes. Pour rappel, la procédure consiste à déclarer sur le site Atemax l'animal mort. Le passage est planifié sous 2 jours francs. L'éleveur doit préparer l'animal sur une aire adaptée. La veille du passage, il reçoit un SMS. Après le passage, il reçoit un justificatif.