Réseau syndical FDSEA de la Manche
Remobiliser les adhérents de la FDSEA autour d’enjeux importants
Après une réunion sur le centre-est du département et avant une ultime rencontre dans le Cotentin, les responsables locaux de la commission syndicale de la FDSEA de la Manche se sont retrouvé la semaine dernière à Carentan et Juvigny-les-Vallées. Les échanges témoignent d’une volonté de rebondir après le confinement.
Après une réunion sur le centre-est du département et avant une ultime rencontre dans le Cotentin, les responsables locaux de la commission syndicale de la FDSEA de la Manche se sont retrouvé la semaine dernière à Carentan et Juvigny-les-Vallées. Les échanges témoignent d’une volonté de rebondir après le confinement.
A Carentan comme à Juvigny-les-vallées, les membres de la commission syndicale ont la volonté de repartir de l’avant après une période compliquée qui n’a pas facilité les échanges au sein du réseau.
Urbanisme, foncier
A Carentan, les délégués de la commission syndicale et les présidents des Unions syndicales ont exprimé les attentes et les problématiques du terrain. Parmi les points récurrents, se trouve la rédaction des documents d’urbanisme avec la réglementation sur le bocage, la consommation du foncier sur des projets locaux sans réflexion d’économie et les dégâts de nuisibles comme les sangliers et les corvidés. Parmi les représentants autour de la table, nombreux sont de « nouveaux » élus. Ils ont exprimé le souhait d’un accompagnement par la FDSEA et du service syndical dans leur rôle d’élus mais aussi pour la mise en place de réunions et la réalisation de projets locaux.
De la communication au sein du réseau de la FDSEA
Du coté de Juvigny-les-Vallées, les responsables syndicaux ont planché sur l’articulation du fonctionnement entre responsables et qui serait à leur sens la plus efficace pour leur secteur. « Nous devons distinguer le rôle du délégué syndical qui est de faire du syndicalisme pur et dur et celui de l’administrateur et du référent territorial qui sont plus à connotation politique » affirme Jean-Hugues Lorault, secrétaire général de la FDSEA. Des administrateurs présents qui plaident par ailleurs pour un accompagnement dans leurs missions et l’utilisation de moyens de communication plus en phase avec ceux utilisés par les adhérents. « Nous pouvons créer des groupes WhatsApp et échanger sous la forme de texto entre autres ». Des attentes qui ne doivent pas occulter la nécessité de rencontrer directement les adhérents et inviter les sympathisants à adhérer à la FDSEA dans le cadre de réunions locales. Les participants ont convenu d’organiser au moins une réunion par union syndicale avant la fin de l’année. Des réunions thématiques consacrées notamment au déploiement des documents d’urbanisme voire d’autres sujets, tels que les conditions de revitalisation de la vallée de la Sélune, sont programmées. Les idées ne manquent pas pour redynamiser un réseau affecté, comme les autres, par les effets délétères du confinement.
“ Créer une dynamique sur les territoires ”
Les commissions syndicales ont été créées lors de la refonte des statuts de la FDSEA dans l’objectif de créer une dynamique sur les territoires. Le délégué syndical, issu de chaque canton, est avant tout notre relais sur les territoires pour nous remonter les problématiques de terrain et engager des actions avec les adhérents de son secteur. Nous avons besoin d’avoir un retour de ce qui se passe au plus près des adhérents pour mieux appréhender les situations et adapter nos réponses.
>> Quels sont les sujets qui préoccupent les adhérents ?
La problématique des nuisibles est réelle. Après les étourneaux qui souillent les tables d’alimentation, ce sont les choucas des tours qui pillent les cultures. Contrairement aux corbeaux freux et corneilles noires qui peuvent faire l’objet de piégeage, le choucas des tours est une espèce protégée. Des dérogations seraient accordées dans le Finistère. Alors, nous devons faire en sorte d’obtenir nous aussi cette dérogation.
Les charges en production laitière ont également été évoquées. Encore une fois, le prix des matières premières flambe sans que le prix du lait soit à la hauteur. L’équilibre n’y est pas.
>> Le Covid a-t-il freiné les échanges ?
Les élections dans les cantons ont eu lieu en janvier 2020. Entre le début de l’année et l’élection départementale qui a eu lieu fin août, il s’est passé plusieurs mois. Pendant ces huit mois, on peut comprendre que les nouveaux responsables élus n’ont pas pu prendre pleinement la mesure de leur fonction. A cette période, les confinements successifs ne nous permettaient pas de nous réunir. Dès que nous avons vu que la situation s’assouplissait, j’ai réuni les secrétaires généraux adjoints pour que chaque secteur puisse organiser une rencontre. Nous n’avons pas perdu de temps. Trois arrondissements sur quatre ont permis à la commission syndicale d’être réunie. Et le résultat est 100 % positif. Les échanges ont été intéressants et constructifs.
>> Décentraliser les réunions permet-il de redynamiser le réseau ?
Aux commissions syndicales ont été invités les présidents cantonaux et les délégués syndicaux. Il y avait besoin de créer du lien en proposant une rencontre en soirée chez un des adhérents. Le format est bon et apprécié. Cela permet d’évoquer les problématiques
locales et de recentrer la stratégie. Pour autant, on ne fera pas l’économie de réunions à Saint-Lô parce que certains sujets sont transversaux, départementaux. On proposera également des formations aux adhérents qui le souhaitent. Se former permet de mieux comprendre le fonctionnement et ainsi s’impliquer davantage dans le réseau.