Au Gaec des Montagnettes à Rauville-la-Bigot
Robots et pâturage font bon ménage pour 140 Normandes dans la Manche
Depuis près d’un an, le Gaec de la Montagnette de Rauville-la-Bigot, piloté par Stéphane et Frédéric Revel, est passé à la traite robotisée. Les 150 vaches de race Normande ont pris leurs marques et améliorent déjà leur production en quelques mois. Un investissement assumé par les éleveurs qui ont préconisé leur bien-être et celui de leurs animaux.
Depuis près d’un an, le Gaec de la Montagnette de Rauville-la-Bigot, piloté par Stéphane et Frédéric Revel, est passé à la traite robotisée. Les 150 vaches de race Normande ont pris leurs marques et améliorent déjà leur production en quelques mois. Un investissement assumé par les éleveurs qui ont préconisé leur bien-être et celui de leurs animaux.
En s’installant en 1990 pour Stéphane, et en 2000 pour Frederic Revel, les deux frères n’auraient jamais pensé installer des robots de traite au sein de leur exploitation.
C’est pourtant le cas depuis près d’un an. Trois robots DeLaval VMS V300 de dernière génération sont arrivés dans les murs de l’exploitation en février 2023, dans les bâtiments existants. « Nous étions dans une salle de traite 2 × 10, traite arrière, simple équipement », explique Frederic. Une installation prévue pour 80 vaches laitières. Au fil des années, l’élevage s’est développé. Et ce sont 140 vaches laitières qui sont traites quotidiennement, 100 % Normande. « Il fallait compter jusqu’à cinq heures de traite par jour. Ce qui était trop important sans exclure le mal aux épaules », précise Stéphane. Alors, « il fallait prendre une décision », se souvient l’un des deux frères. Et même si deux ans avant d’acheter ces robots, « nous étions contre comme nous étions peu favorables aux logettes il y a 20 ans, nous avons changé d’avis après avoir visité différents systèmes », explique-t-il.
Valoriser le pâturage
Sur les premiers mois d’utilisation des robots, à la fois les conditions de travail se sont améliorées pour les éleveurs et la production laitière a évolué de 70 à 80 000 litres de lait supplémentaires. La mise en route n’a pas été « très compliquée mais plutôt particulière » à gérer le passage des vaches dans les robots. Grâce aux multiples données sur l’écran, les éleveurs ont l’oeil sur ce qui se passe.
Les frères Revel ont choisi cette marque de robot parce qu’elle est adossée à des portes de tri facilitant l’accès au pâturage. « Nous avons préféré mettre une stalle de plus et valoriser la pâture parce que nous avons 17 ha derrière la stabulation. Et après que le boviduc soit réalisé, ce sont 8 ha qui se trouvent de l’autre côté de la route, qui pourront être accessibles au pâturage », note Stéphane Revel. Jour et nuit, les vaches changent donc de paddock. Ce qui les motive à bouger.
Conserver de bons taux
Au bout d’un an, les éleveurs se disent satisfaits de leur investissement. Ils pensent d’ailleurs augmenter le cheptel d’une vingtaine de vaches pour pouvoir commercialiser autour de 1,3 million de litres de lait aux Maitres Laitiers du Cotentin, tout en préservant, de très bons taux, de l’ordre de 43,7 en TB et 37,5 en TP et une moyenne de production par vache de 8 200 kg de lait.
Le Gaec de la Montagnette a l’habitude de participer aux concours d’animaux (comice, arrondissement…). Il continuera à le faire et à participer ainsi à la promotion de la race Normande.