En préambule d'une formation nationale
Sept éleveurs manchois dans la peau d'un juge
Le 23 janvier, l'Association Normande 50 a organisé sur la ferme de la famille Lhermitte au Gaec de la Noblerie, à Percy-en-Normandie, une formation " juge de concours ". Sept éleveurs manchois y ont participé. Et deux d'entre eux poursuivront une formation plus pointue.
Le 23 janvier, l'Association Normande 50 a organisé sur la ferme de la famille Lhermitte au Gaec de la Noblerie, à Percy-en-Normandie, une formation " juge de concours ". Sept éleveurs manchois y ont participé. Et deux d'entre eux poursuivront une formation plus pointue.
Sur l'exploitation de Guillaume Lhermitte et ses parents, à Percy-en-Normandie, sept éleveurs manchois, adeptes des concours, se sont prêtés au jeu du micro sous l'œil expert de deux de leurs collègues, Benoit Duquesne et Emmanuel Mouchel, juges agréés par l'OS Normande pour juger des concours d'envergure nationale. D'ailleurs, les deux derniers manchois à avoir œuvré au Salon de l'Agriculture à Paris sont Benoit Duquesne en 2020 qui avait sacré Hamilton, une vache du Gaec de la Bissonerie (Sarthe). Et plus récemment, en 2023, Aude Lequertier avait décerné le titre de grande championne à Hamada, une manchoise, issue de l'élevage Allix de Carantilly. " Ce sont des souvenirs fabuleux ", note Benoit Duquesne, qui se rappelle " avoir pris beaucoup de plaisir. " Au total, ce sont dix Manchois qui sont agréés par la commission concours.
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Des éleveurs passionnés
Cette liste pourrait être complétée. Et pour cela, les éleveurs doivent suivre une formation nationale qui devrait avoir lieu en mars prochain. Pour y participer, sept manchois s'entrainent, à savoir Valentin Lequertier, Antoine Mauger, Hugo Orvain, Diane Duquesne, Marie Hélène Mauger, Raphaël Legendre et Alexis Caubrière. Ils ont déjà pris le micro à des comices ou concours d'arrondissement. Ils partagent la même passion pour l'élevage, la Normande en particulier et les concours.
De l'introduction à la conclusion
Dans un premier temps, à partir d'un document de travail, ils ont évoqué la tenue vestimentaire du juge, son rôle tout au long de la journée. Ils ont travaillé sur les termes techniques à mettre en avant et les mots à proscrire. Chacun a travaillé sur son introduction et sa conclusion. Et les sept éleveurs sont passé à la pratique en se mettant en situation. Chaque stagiaire a ainsi jugé et commenté une section, puis s'est livré à son autocritique pour entendre ensuite l'avis des deux juges experts.
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Travailler son argumentaire
La Normande étant une vache mixte, l'accent a été également mis sur la meilleure bouchère, les morceaux nobles, les différences entre des vaches en état et des vaches avec du potentiel, les aplombs… Une nouvelle section est jugée avec à chaque fois avec une introduction, un argumentaire et une conclusion.
Suivre sa ligne de conduite
" C'est une journée de partage, d'échanges et de conseils ", note Benoit Duquesne. Aujourd'hui, chacun connait l'orientation de la race. Dans le cadre d'un concours, c'est important de " suivre sa ligne de conduite du début à la fin ", précise l'éleveur. Ce qu'ont bien entendu les stagiaires, " acteurs dynamiques et motivés ", conclut Olivier Pibouin, animateur de la race, et organisateur de la journée.