Socopa croit en la race Normande
Le Fan show et le concours régional de la race Normande approche à grand pas. Il aura lieu les 6, 7 et 8 juillet à Lessay. L’occasion d’aller à la rencontre des différents maillons de la chaine, aussi bien au sein de la filière laitière que viande. La mixité de la race en est la raison, et notamment au sein de l’abattoir Socopa à Coutances où Mickaël Canu, directeur a pris ses fonctions en avril dernier.
lll Normand d’origine, Mickaël Canu, nouveau directeur de Socopa Coutances, croit en la race Normande. Il veut participer au développement de la filière, de la promotion du label STG (spécialité traditionnelle garantie) pour le bœuf normand élevé à l’herbe, ou encore être présent sur différents événements. « Nous sommes au Festival de la viande à Torigny, à la foire de Lessay, à la Saint-Luc, dans les lycées agricoles », indique Mickaël Canu, qui a grandi dans la région de Gavray. Et ce sera le cas également les 6, 7 et 8 juillet à Lessay dans le cadre du Fan show et du concours régional de la race Normande. « Nous sommes la seule race à porter le nom d’une région, la Normandie, connue au niveau mondial », sourit-il. Alors, pour lui, il faut communiquer davantage d’autant plus que les qualités gustatives sont réelles. Elle a même gagné un test à l’aveugle organisé par l’un des plus influents guides gastronomiques français, Gault et Millau pour son persillé. « Si la race Angus a su communiquer, elle n’a rien de plus que notre Normande », assure-t-il.
La race de la Normandie
Alors, c’est en fervent défenseur de la race que le chef d’entreprise de 600 salariés, et en « local de l’étape », que Mickaël Canu participera à la manifestation de Lessay au début de l’été. Il accueillera des clients pour les mettre en relation directe avec les éleveurs. Et en fin de journée le samedi, une vente aux enchères est même envisagée mettant en avant des animaux de qualité, avec une finition exemplaire. « Cette race a un intérêt gastronomique », assure le jeune chef d’entreprise, pour qui l’événement est une occasion supplémentaire de communiquer. En échangeant régulièrement avec ses clients, il sent bien que « la demande en race Normande s’intensifie. Les clients sont prêts à ne mettre dans leurs rayons, sur leur étal », indique Mickaël Canu. Et ce notamment dans la distribution et la restauration hors domicile. La filière FQRN participe également à cet élan.
Une filière attractive
La présence à Lessay, surtout auprès des jeunes, permettra de faire la promotion des métiers d’une unité de transformation de viande carnée. La recherche de main d’œuvre reste une difficulté. Alors, le service de ressources humaines se déplacera pour parler des postes à pourvoir et de l’attractivité de la filière. « Tous les ans, nous formons à l’Ecole des métiers Bigard une quinzaine de personnes pendant six mois pour leur proposer un poste. On ne fait pas appel à de l’intérim parce qu’il y a un vrai savoir-faire chez nous », explique le directeur. Une fois le pied dans le groupe, les possibilités d’évolution sont réelles. Mickaël Canu en est la preuve. « Les propositions de postes sont attractives. Le faible turn-over le démontre. Les salariés chez nous sont des gens courageux, bosseurs », souligne-t-il.
Toujours investir
L’image des entreprises agro-alimentaires est souvent erronée, parce qu’elles ont su se moderniser pour répondre aux nouvelles normes. C’est le cas de l’unité de Coutances qui a procédé à d’importances phases de travaux, notamment en 2014 avec une usine de froid pour 6 millions d’euros.
L’année prochaine, c’est la bouverie veau qui connaîtra des travaux. Et au-delà des normes, l’aspect du bien-être animal n’est jamais exclu.
« Nos salariés sont formés. Nous sommes audités. Nous sommes très vigilants. Et nous avons en permanence des équipes des services vétérinaires qui sont présentes, une douzaine de personnes », prévient-il.
Alors, le sujet est pris au sérieux, et sera évoqué avec les visiteurs qui le souhaitent les 6, 7 et 8 juillet à Lessay.
3 000 animaux par semaine
Mickaël Canu a débuté en alternance dans le groupe Socopa Bigard, et notamment sur le site de Coutances, entre 2000 et 2003 après son diplôme d’ingénieur. Il a ensuite sillonné les différents postes avant de prendre la direction de Montauban-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine, puis le site de Guingamp dans les Côtes-d’Armor pendant cinq ans. Après un retour à Montauban-de-Bretagne, il est arrivé à Coutances. Une opportunité qu’il a saisie, ayant des origines de la région de Gavray. « Dans le groupe Socopa, nous avons la possibilité d’évoluer », reconnaît-il. Et ils sont plusieurs jeunes directeurs à être des « produits Socopa ».
Aujourd’hui, le groupe emploie essentiellement des CDI (contrats en durée indéterminée), autour de 540, pour atteindre un chiffre d’affaires de 185 millions d’euros.
Sur le plan de l’activité, 3 000 animaux sont abattus chaque semaine, 50 % de gros bovins (dont un tiers de race Normande) et 50 % de veaux. Et c’est autour de 5 à 600 T de viande qui sont désossées.