Vigi’Agri Manche bientôt opérationnel
Les prochains mois verront se mettre en place un dispositif d’alerte par SMS pour les agriculteurs adhérents lorsque des vols ou des dégradations auront été signalés à la gendarmerie nationale. Précisions avec Sébastien Amand, président et secrétaire général de la FDSEA.
Quelle est l’ampleur du problème des vols en exploitation agricole ?
Sébastien Amand - Le caractère isolé des sièges d’exploitation leur confère une attractivité toute particulière pour des personnes mal intentionnées. Si tous les vols ne sont pas toujours signalés à ce jour, les disparitions de petit matériel ou de métaux sont malheureusement devenus monnaie courante. On pense aussi aux légumes ou aux productions conchylicoles. Même le bétail n’est pas épargné comme nous le montre encore l’actualité récente. Notre département n’est pas isolé, c’est ce qui a amené la FNSEA à tirer la sonnette d’alarme et à inciter les départements à mettre en place des réseaux d’alerte.
Comment fonctionnera le réseau Vigi’Agri Manche et quand sera-t-il opérationnel ?
Jean-Michel Hamel - Certains détails restent encore à finaliser mais le dispositif devrait être mis en place à la rentrée prochaine. Concrètement, tout agriculteur pourra s’abonner gratuitement au réseau Vigi Agri’Manche. Lorsque la gendarmerie sera prévenue d’un fait, via le numéro 17, elle pourra choisir de diffuser l’information aux adhérents du dispositif si elle le juge pertinent. Le moment et l’aire de diffusion seront adaptés en fonction de la nature des faits. Cela ne remplacera pas l’instruction classique de la plainte qui sera toujours menée en parallèle.
Pour quelles raisons la FDSEA s’engage avec la Gendarmerie Nationale et la Chambre d’agriculture dans Vigi’Agri Manche ?
Sébastien Amand - La FDSEA, au travers de son réseau de plus de 300 syndicats, a une longue habitude de veille et de relais des problématiques locales. De plus, la mise en place de ce dispositif part de l’initiative de la FNSEA. L’implication de la FDSEA dans Vigi’Agri Manche a toujours été une évidence pour nous. Le partenariat avec la Chambre d’agriculture était également essentiel. L’adhésion est gratuite et ouverte à tout professionnel dont l’activité relève du champ consulaire de la Chambre d’agriculture. Il s’agit d’un réseau qui se veut citoyen pour essayer de prévenir les méfaits commis dans les exploitations agricoles.