Manche
La Région soutient la filière chanvre
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Agrochanvre a besoin d’environ 500 hectares supplémentaires pour atteindre sa vitesse de croisière. Laurent Beauvais et François Dufour ont effectué une visite à l’usine de Barenton, la semaine dernière.
Jean-Paul Salmon (à droite) explique à Laurent Beauvais et François Dufour les procédés pour défibrer le produit brut.
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EC
Laurent Beauvais, président du Conseil régional, et François Dufour, vice-président, ont visité les installations d’AgroChanvre, la semaine dernière, à Barenton.
Soutenir “une filière prometteuse”
Jean-Paul Salmon, président d’Agrochanvre, explique qu’il mise beaucoup sur l’industrie plastique concernant la partie fibre. Pour la partie bois, la société joue la carte du paillage, de l’isolation et du béton-chanvre. “Nous avons des contacts avec de nombreuses entreprises, certaines situées à l’étranger”. A Barenton, l’usine tourne, pas à pleine capacité, mais elle écoule doucement mais sûrement les stocks normands, en l’occurrence 7 000 tonnes accumulées depuis trois ans, au rythme de 900 kilos à l’heure.
Appel aux producteurs
Face à Laurent Beauvais et François Dufour, après un tour d’usine, Jean-Paul Salmon indique les axes 2012 de l’entreprise, “Nous devons écouler les stocks mais aussi préparer l’avenir, d’où des réunions pour mobiliser les producteurs. Concrètement, nous avons besoin de 4 à 500 hectares de surfaces semées en 2012. C’est pourquoi nous lançons un appel aux producteurs, aidez-nous à conforter cette nouvelle filière. Financièrement, nous sommes pour l’instant un peu justes, il nous manque pour le moment entre 150 et 200 000 euros, mais nous devrions passer le cap”. D’ailleurs, Un audit technique a été réalisé, avec avis positif, en février 2011. Le capital, lui, est monté à 500 000 euros. L’entreprise compte d’ailleurs s’agrandir, toujours dans le Mortainais. “Il nous faut 7 000 tonnes de chanvre à défibrer cette année. Des échantillons sont partis dans différents pays pour faire des essais, le produit manchois donne des résultats prometteurs”.
Le chanvre, ce n’est pas que de la fibre végétale pour remplacer les plastiques ou encore fabriquer du papier, même la poussière peut être récupérée pour les stabulations à la place de la sciure de bois. Autres atouts, la méthanisation par voie sèche avec du fumier retourné ou encore l’approvisionnement des chaudières. Le chanvre, ce n’est pas que de la fibre. “La graine sert dans l’alimentation animale et humaine, sans oublier la pêche (chenevis) ou encore l’huile pour la peinture”. Quant à la “chènevotte”, tirée elle aussi de la paille de chanvre, elle est l’isolant idéal pour la construction.
Pour Laurent Beauvais, Agrochanvre, c’est le prototype de structures à soutenir. “Nous allons d’ailleurs lancer avec d’autres régions un fond d’amorçage pour aider au financement d’entreprises. Déjà avec OSEO, nous contribuons à garantir des unités industrielles”. Le chanvre, la région y croit, “il s’agit d’une filière porteuse dans l’avenir : produit naturel, cultivé et transformé localement avec un bon potentiel de progression”.
Soutenir “une filière prometteuse”
Jean-Paul Salmon, président d’Agrochanvre, explique qu’il mise beaucoup sur l’industrie plastique concernant la partie fibre. Pour la partie bois, la société joue la carte du paillage, de l’isolation et du béton-chanvre. “Nous avons des contacts avec de nombreuses entreprises, certaines situées à l’étranger”. A Barenton, l’usine tourne, pas à pleine capacité, mais elle écoule doucement mais sûrement les stocks normands, en l’occurrence 7 000 tonnes accumulées depuis trois ans, au rythme de 900 kilos à l’heure.
Appel aux producteurs
Face à Laurent Beauvais et François Dufour, après un tour d’usine, Jean-Paul Salmon indique les axes 2012 de l’entreprise, “Nous devons écouler les stocks mais aussi préparer l’avenir, d’où des réunions pour mobiliser les producteurs. Concrètement, nous avons besoin de 4 à 500 hectares de surfaces semées en 2012. C’est pourquoi nous lançons un appel aux producteurs, aidez-nous à conforter cette nouvelle filière. Financièrement, nous sommes pour l’instant un peu justes, il nous manque pour le moment entre 150 et 200 000 euros, mais nous devrions passer le cap”. D’ailleurs, Un audit technique a été réalisé, avec avis positif, en février 2011. Le capital, lui, est monté à 500 000 euros. L’entreprise compte d’ailleurs s’agrandir, toujours dans le Mortainais. “Il nous faut 7 000 tonnes de chanvre à défibrer cette année. Des échantillons sont partis dans différents pays pour faire des essais, le produit manchois donne des résultats prometteurs”.
Le chanvre, ce n’est pas que de la fibre végétale pour remplacer les plastiques ou encore fabriquer du papier, même la poussière peut être récupérée pour les stabulations à la place de la sciure de bois. Autres atouts, la méthanisation par voie sèche avec du fumier retourné ou encore l’approvisionnement des chaudières. Le chanvre, ce n’est pas que de la fibre. “La graine sert dans l’alimentation animale et humaine, sans oublier la pêche (chenevis) ou encore l’huile pour la peinture”. Quant à la “chènevotte”, tirée elle aussi de la paille de chanvre, elle est l’isolant idéal pour la construction.
Pour Laurent Beauvais, Agrochanvre, c’est le prototype de structures à soutenir. “Nous allons d’ailleurs lancer avec d’autres régions un fond d’amorçage pour aider au financement d’entreprises. Déjà avec OSEO, nous contribuons à garantir des unités industrielles”. Le chanvre, la région y croit, “il s’agit d’une filière porteuse dans l’avenir : produit naturel, cultivé et transformé localement avec un bon potentiel de progression”.