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[EN IMAGES] La télévision a boosté leur projet de diversification en Normandie

Un peu plus d'un an après leur participation à l'émission "Qui veut devenir mon associé ?", diffusée sur M6, Marine et Jean-Sébastien Schils ont vu leur projet de diversification faire un bond en avant. Une expérience unique qui les a marqués.

De paille en paille, l'aventure se poursuit à Ifs, dans le Calvados. Marine et Jean-Sébastien Schils ne s'attendaient pas à voir leur marque intitulée La Paille d'O, décoller si vite. Et pourtant, leur projet de pailles, faites à partir de pailles de seigle bio, a pris un tournant considérable grâce à la télévision. 

Avec leur participation à l'émission "Qui veut devenir mon associé ?" de M6, diffusé en janvier 2023, le couple de cultivateurs installé dans la plaine de Caen a vu son quotidien bouleversé. Un peu plus d'un an après, de nouvelles images ont été portées à l'écran le 17 janvier 2024, pour faire le bilan. L'occasion de mesurer l'avancée de la petite paille devenue grande.

Lire aussi : Marine et Jean-Sébastien Schils, agriculteurs du Calvados, sur M6 ce mercredi 4 janvier 2023

200 fois plus de commandes

"Après la première diffusion le 4 janvier 2023, tout a été très vite. Pendant deux-trois jours, les commandes sur le site ont afflué jusqu'à tard dans la nuit avec des listes d'attente", s'étonne Sébastien Schils, 34 ans. Un succès qui n'a pas faibli puisque les commandes se sont prolongées tout au long de l'année pour atteindre 2 000 ventes, contre seulement une dizaine en 2022, avant la diffusion du programme, soit 200 fois plus. 

Une tige de seigle bio permet de fabriquer deux à trois pailles de 19 cm de longueur et 3 mm de diamètre. © LM

Une croissance qui s'est faite parallèlement à l'arrêt brutal de trois de leurs concurrents français - installés en Bretagne, Mayenne et dans l'Est - avec qui ils étaient en "bonne relation. [...] Ils ont investi dans des machines onéreuses avant de fermer. Ils ont renvoyé leurs clients vers nous", remarque l'agriculteur.

Lire aussi : Les Schils, deux agriculteurs du Calvados, séduisent sur M6

Prudents

Avant ce tourbillon médiatique, le couple avait déjà commencé à participer à des concours. Il a remporté en 2022 des prix Agreen startup (Chambres d'agriculture), Semeur d'innovation (Crédit Mutuel), Mon héros local (CIC) ou encore les Trophées de l'économie normande (Région). Dans l'émission de M6, les entrepreneurs Éric Larchevêque, Delphine André et Marc Simoncini ont investi à hauteur de 70 000 € pour 24 % de parts dans la Paille d'O. 

Il y a également eu près de 5 000 € de récoltés via la plateforme de financement participatif Miimosa. Pour autant, les deux gérants gardent la tête sur les épaules. "Nous voulons rester à taille humaine et nous sommes prudents, il ne faut pas dépenser à tout-va", s'exprime Jean-Sébastien Schils. La société a investi dans deux bungalows pour 10 000 € afin d'avoir un bureau et la possibilité de stocker et d'installer le futur atelier de découpe, lequel est désormais agrémenté - à domicile pour l'instant - de deux machines de découpage. 

Côté communication, ils ont été obligés d'engager une community manager qui gèrent leurs réseaux sociaux, ainsi que toute la stratégie de communication de la Paille d'O. "Tout va changer, du logo aux emballages des pailles", remarque-t-il, prototype à la main.

Lire aussi : Sima farming awards : Marine et Jean-Sébastien Schils lauréats à Paris avec leurs pailles en seigle bio

Des projets

Et demain ? La Paille d'O ne manque pas d'idées. Après avoir lancé un kit éco-conçu pour ranger les pailles, le couple Schils planche avec l'université Carnot de Rouen sur la conception de biomatériaux à partir de la chute de pailles de seigle. 

La ferme des Schils s'étend sur 140 ha, dont 8 ha en bio : 2 ha de seigle, pour fabriquer les pailles, 2 ha d'avoine, pour essai, et 4 ha de luzerne, pour en faire des bottes pour les chevaux en pension. © LM

Si l'avoine n'avait pas été concluante en 2022, une nouvelle variété a été implantée à l'automne 2023 pour un nouveau test. Côté commercialisation, la restauration représente désormais 90 % de leurs clients contre 10 % de particuliers. "On a préféré s'orienter vers les restaurants à qui l'on vend entre 40 et 50 000 pailles par an. Souvent, les commandes arrivent au printemps", admet Jean-Sébastien.

Lire aussi : Agreen instal Normandie 2023 : la part belle au végétal

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